"Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie."   Jacques Prévert    
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    :: Gabriele Adinolfi revient pour les lecteurs de novopress sur les résultats des élections italienne.
    Rubrique : Politique, Entretiens   |  April 14th, 2005

    Gabriele Adinolfi est né à Rome en 1954, militant nationaliste-révolutionnaire depuis 1968, a fondé en 1976 Lotta Studentesca, devenue ultérieurement Terza Posizione, avec Giuseppe Dimitri et Roberto Fiore.

    Terminé ses études de lettres, section Histoire romaine, il ne put soutenir sa thèse de doctorat. Persécuté politique, il a vécu en exil de 1980 à 2000, principalement en France. Durant cette période il a édité une revue (Orientamenti & Ricerca) et six documents politiques, tout en participant à diverses initiatives militantes…

    Depuis son retour en Italie il a publié trois livres : « Noi Terza Posizione » (3ème edition) et « Nuovo Ordine Mondiale » (en rupture de stock) ainsi que ” Nos belles années de plomb” (édition Aencre). Il est journaliste pour divers quotidiens et revues (Rinascita, L’antagonista, Il giornale d’Italia, Contropotere, Fein), il a écrit un article aussi pour la revue wallone Devenir (aujourd’hui devenue ID MAGAZINE)et de nombreux journaux français.

    Rédacteur en chef de la revue mensuelle Orion, il intervient dans le cadre des initiatives d’ « Occupations Non Conformes » (Casa Montag, Casa Pound) renouant avec son passé « sociale » qui fit exclamer le quotidien ultra-communiste Lotta Continua : « Le Surhomme du fauburg sorte de sa tanière ». Car déjà en 1979 Terza Posizione marchait à la tête de sans-abri. Dans une démarche à la fois hérétique et orthodoxe, il reste fidèle à une orientation traditionnelle, sociale et révolutionnaire. Il anime un site personnel et aussi un site de presse : www.noreporter.org. Il poursuit, entre autre, le projet métapolitique Polaris qui vise à une « mutation anthropologique » et à la « qualification des élites ».

    NOVO: Gabriele, bonjour…Quel est le résultat des élections ?

    Image Hosted by ImageShack.usGabriele: La gauche emporte 9 régions sur 11 (elle en avait 4) et le total de ses votes dépasse le centre-droit d’une dizaine de points.

    L’extrême droite sous le sigle d’Alternativa Sociale avec comme faire valoir la petite-fille de Mussolini, ne fait que le 0,9 % à l’échelle nationale en perdant la moitié des voix acquises aux élections européennes de 2004 et parvient lamentablement à atteindre son score le plus bas de toute son histoire parlementaire.

    Mais la donne plus importante est la chute du gouverneur du Latium, Storace, qui avait institué le seul gouvernement « missini » (1) d’Italie : une sorte de Bavière.

    NOVO: Quelles sont les causes de cette défaite ?

    Gabriele: Il y a plusieurs causes. Pour le gouvernement, c’est sa ligne libérale plus son incapacité de communiquer et de valoriser quoi que ce soit.

    Pour l’extrême droite, c’est la complète absence d’un projet politique porteur, Alternative Sociale s’est renfermé dans une polémique interne et stérile en se limitant à attaquer Alleanza Nazionale, ce qui, finalement, n’intéressait personne.

    Pour le Latium c’est l’incapacité de provoquer à temps une dialectique plus vaste qui pouvait faire participer d’autres sujets dynamiques à la bataille : Et c’est, évidemment, l’effet de la tendance nationale aussi.

    NOVO: Quelle est la thérapie immédiate à appliquer pour ne plus connaître cette déroute ?

    Gabriele: Il n’y a pas de thérapie immédiate. Rien ne paye, en politique, mieux que l’enracinement quotidien, mieux que la méthode. Nous en avons bien eu une preuve évidente par le résultat atteint à Rome par Gerri, le candidat des Occupations (OSA) (2), un candidat inconnu avant mars et qui, avec 1555 préférences dépasse largement tout candidat de la droite radicale, grâce au travail accompli par les OSA tout au long d’un an et demi.

    C’est de l’enracinement que vient le consensus et jamais l’inverse. Malheureusement, il persiste un préjugé démocratique qui laisse croire le contraire, ce qui est faux.

    Il y a, donc, des thérapies à moyen terme. Qui consistent dans :

    a) L’enracinement et travail sur le terrain.

    b) La création d’un système de forces qui travaillent dans le cadre bipolaire gauche-droite sur des plans différents et convergents. Ici en Italie, c’est le cas des communistes qui occupent plusieurs cases : de la gauche DS aux centres sociaux, des Disobbedienti à l’extrême gauche dite Rifondazione en passant par la minorité révolutionnaire bolchevique des Comunisti Italiani qui se situent à mi-chemin entre toutes les autres composantes. Exactement ce que nous, une certaine composante droite-radicale, les Non Conformi, essayons de faire.

    c) La reconstitution de la composante extrêmiste, qui équivaut à Rifondazione(3) et qui était représentée aux élections par Alternativa Sociale. Celle-ci devrait faire un congrès, pour se fondre dans un seul parti (ils sont actuellement quatre) et reprendre le nom Fiamma qui avait un éléctorat fidélisé qui ne s’est pas reporté sur Mme Alessandra Mussolini.

    Il faudrait ajouter à Fiamma « Lista Mussolini » et choisir finalement un leader sans plus laisser les pouvoirs de décisions et l’usage de l’écran à Alessandra Mussolini qui ne fait pas l’affaire. Et, avec un leader, il faudra choisir un thème de campagne, ce qui n’a pas été fait depuis des siècles. Tout cela en recommençant par l’enracinement social (Forza Nuova avait commencé dans ce sens-là il y a des années) et en dialoguant avec les autres composantes radicales, tel que je le propose au point b.

    Enfin, il faut faire beaucoup de choses mais la seule difficulté réside dans la résistance passive de la mentalité de ceux qui devraient se mettre en cause globalement et qui, a mon avis, ne le feront jamais.

    Gabriele…Merci

    (1): dans la tradition du mouvement social italien

    (2) Occupation a scopo abitativo http://www.casaditalia.org/

    (3) Refondation communiste